Avec l’épisode de la Fronde, Mazarin peut tester la fidélité et l’efficacité de ses hommes de confiance envers lesquels il ne se montre pas ingrat.
Il pense faire entrer d’Artagnan aux Gardes, dès l’époque de son exil à Brühl, mais ce dernier devra attendre pour voir les promesses se concrétiser.
Le 23 avril 1651, Mazarin écrit à Lionne à propos du maréchal de Gramont, mestre de camp du régiment des gardes françaises :
« La Reine m’ayant fait espérer autrefois une lieutenance aux gardes pour d’Artagnan, je m’assure que s’il (le Maréchal) en parle à Sa Majesté, il la trouvera toujours dans la même disposition. »
Malheureusement, comme aucune lieutenance ne venait à vaquer pour le moment, d’Artagnan ne reçut que de nouvelles promesses, seule chose dont Mazarin était prodigue.
Jean-Christian Petitfils
A n’en pas douter, Anne d’Autriche appréciait les qualités de courage et de dévouement de d’Artagnan et le fait qu’il soit une créature de Son Éminence le rendait certainement plus estimable encore à ses yeux. Faute d’une vacance de charge, d’Artagnan devra attendre quelque temps cette récompense bien méritée.
Odile Bordaz
Un an plus tard, en avril 1652, d’Artagnan obtient cette lieutenance, mais les conditions ne sont pas très confortables.
Il (d’Artagnan) fut gratifié d’une lieutenance aux gardes, à la compagnie de Vitermont, en remplacement du chevalier de Passy tombé à Gravelines. L’accueil que lui réserva le régiment, après tant d’années d’absence, fut d’ailleurs des plus froids. Le manuscrit de l’Historique des Gardes fait suivre l’indication de sa nomination de ce commentaire sibyllin : « Il essuya quelques difficultés de la part du régiment par l’attachement que tous les officiers avaient pour Cartgrès qui était doyen des enseignes. »
Jean-Christian Petitfils
Ce régiment, dont il venait d’obtenir la charge attendait pour chef l’un des siens, Cartgrès, doyen des enseignes, homme d’expérience et de courage, reçu en 1646, qui espérait bien obtenir la première charge vacante de capitaine, comme ses chefs le lui avaient promis après sa conduite héroïque au siège d’Armentières, où il se « trouva à commander six compagnies de gardes (…) par l’absence de tous les officiers. Malheureusement pour lui, Mazarin avait, de son côté, fait des promesses qu’il voulait tenir. »
Odile Bordaz
D’Artagnan rejoint à nouveau Mazarin en 1653 qu’il sert jusqu’à la fin de la Fronde. Ce dernier, pour améliorer sa situation financière, lui fait accorder la charge de Capitaine de la Volière Royale.
C’est en 1654 que d’Artagnan réintègre enfin les Gardes alors qu’à la frontière des Flandres, la guerre avec l’Espagne reprend.
Après tant d’efforts héroïques, l’heure des honneurs sonnait. Honneurs variés et qui nous paraissent aujourd’hui bien bizarres. D’Artagnan était nommé notamment Capitaine et Concierge de la Volière aux Tuileries, bien que Colbert eut aussi impétré cette charge.
Armand Praviel
En 1654, enfin, voilà Artagnan rendu à son régiment et à cette existence guerrière qu’il souhaitait : désormais, il va pouvoir « rouler avec l’armée du Roi ».
André Laffargue
En 1654, le régiment, après avoir accompagné le roi à Reims, pour les cérémonies du sacre, se rendit sous les murs de Stenay qui fut investi le 9 juin et capitula le 6 août, après un mois de tranchée ouverte. Diverses attaques vers la fin du siège furent meurtrières, et si d’Artagnan ne fut pas au nombre des morts, peu s’en fallut.
Charles Samaran
Pendant ce temps, profitant de ce que l’armée française était immobilisée devant Stenay, les Espagnols tentèrent de reprendre Arras. Aussi, dès que Stenay eut capitulé, le 6 août, l’armée française, sous les ordres de Turenne, marcha au secours d’Arras. En dépit des efforts de Condé (qui était passé en camp adverse) les lignes de circonvallation espagnoles furent forcées et l’armée ennemie du battre en retraite. Artagnan fut-il assez remis de sa blessure pour revenir, pour la seconde fois, devant Arras ?
André Laffargue
L’année suivante, il était au siège de Landrecies et à celui de Saint-Ghislain, que le régiment des gardes emporta le 25 août, jour de la saint Louis, pour l’offrir au roi.
Entre-temps d’Artagnan avait pris du galon. Vraisemblablement au cours du mois de juillet 1655, il reçut grâce à l’appui de Son Eminence la charge de capitaine aux Gardes dans la compagnie de Fourille, charge qu’il paya la somme de 80 000 livres.
Odile Bordaz
D’Artagnan rêvait depuis trop longtemps d’être capitaine pour dédaigner ces conditions. Pour réunir cette somme, il dut céder sa charge de lieutenant à un certain Frassy, enseigne aux gardes, puis celle de Capitaine Concierge de la Volière à M. d’Estrades, gouverneur de Mézières, avec survivance pour son fils. Les chiffres additionnés, manquaient encore quatre mille livres. Ce fut le montant du prêt que lui consentit Colbert, à la demande de Mazarin, le 13 janvier 1656…
Jean-Christian Petitfils
C’est donc à la tête de sa propre compagnie, dans l’armée dirigée par Turenne, qu’il prit part au siège malheureux de Valenciennes en juin 1656 : défaite pour l’armée royale, perte d’un compagnon d’armes pour d’Artagnan en la personne du capitaine de Vitermont sous les ordres duquel il avait servi et dont il reçut les dernières volontés. (…)
En 1657, les compagnies de Gardes qui combattaient dans les armées de Turenne et de La Ferté participèrent aux sièges de Cambrai, de Montmédy, d’Ardres, de la Mothe-au-Bois, de Bourbourg.
Odile Bordaz
En 1657, Mazarin reconstitue la fameuse Compagnie des Mousquetaires qu’il avait dissoute en 1646. Afin d’en avoir un meilleur contrôle, le commandement en est confié à son neveu, Philippe-Julien Mancini, Duc de Nevers, qui ne tient guère à exercer cette charge et se repose sur son sous-lieutenant, Isaac de Baas, bien vite remplacé par d’Artagnan.
A la fin de 1657 et au début de 1658, les mousquetaires travaillèrent à renforcer Mardyck que les Espagnols n’osèrent attaquer (…) De là, on se rendit, en mai, devant Dunkerque. Il y avait encore fort peu de temps qu’on y était, quand Baas, ayant résigné sa charge pour raisons de santé, d’Artagnan, qui se trouvait aussi sous les murs de Dunkerque avec sa compagnie de gardes françaises, fut appelé à prendre sa place.
Charles Samaran
Isaac de Baas « était déjà vieux et tout usé des fatigues qu’il avait eues à la guerre ». Aussi ne put-il garder cette charge de sous-lieutenant que le Cardinal passa aussitôt à d’Artagnan. Ce qu’il eut voulu faire dès le début de la création de la compagnie, s’il n’avait eu des obligations envers Baas. Le choix du Cardinal, parmi tant de candidats possibles à la sous-lieutenance des mousquetaires, apparaît donc comme des plus significatifs quant à l’estime en laquelle il tenait Artagnan. Fallait-il en effet, qu’il considérât ce dernier comme l’officier le plus accompli, pour en faire le tuteur de ce neveu dont il eût voulu si passionnément qu’il fût un vrai chef.
André Laffargue
Dans les jours qui suivirent, les mousquetaires, remontés à cheval, entraient, trompettes sonnantes, dans Dunkerque, Gravelines, Oudenarde, Ypres : ils ne rencontraient plus d’obstacle devant eux.
Au mois de novembre suivant, Mazarin et Louis de Haro, réunis dans l’Ile des Faisans, au milieu de l’estuaire de la Bidassoa, signaient la paix des Pyrénées (…) Nos mousquetaires, comme tous les bons soldats de France, avaient le droit de se reposer.
Armand Praviel
D’Artagnan n’avait alors guère plus de quarante ans, et son titre de sous-lieutenant des mousquetaires du roi lui donnait de l’importance (…)
Alors commença pour d’Artagnan la vie parisienne, partagée entre les obligations militaires et les devoirs de société.
Charles Samaran
Reconnu, plus que jamais emblématique avec sa casaque d’azur à croix d’argent galonnée d’or des Grands Mousquetaires, le « quadra » qu’était devenu d’Artagnan avait donc su transformer la destinée d’un cadet de Gascogne en belle réussite….
Stéphane Beaumont
Avec son entrée aux mousquetaires, d’Artagnan et Louis XIV vont se rapprocher. La mort de Mazarin les unira encore davantage, car le roi prend à son tour d’Artagnan comme homme de confiance.
Sa carrière militaire est ainsi entrecoupée par des missions d’Etat qui font de lui le geôlier de Fouquet pendant plusieurs années et, plus brièvement, celui de Lauzun.
Il n’en reste pas moins dévoué à la première compagnie des mousquetaires qu’il dirige « de facto » alors que Philippe Mancini, Duc de Nevers est à l’étranger.
Ce qui n’est guère du goût de Colbert, d’autant que la création d’une deuxième compagnie des mousquetaires, ex-compagnie de Mazarin, aiguise ses ambitions.
Pourtant, d’Artagnan est « officiellement » conforté dans son rôle de commandement de la première compagnie dite des Grands Mousquetaires, même s’il n’en a pas le titre, face au frère de Colbert qui prend celui de la seconde, dite des Petits Mousquetaires.
Bien que l’affaire Fouquet ait quelque peu perturbé son service ordinaire, d’Artagnan avait conservé durant cette époque la haute main sur sa compagnie, continuant de régler sans autre contrôle que celui du roi l’organisation, le recrutement et la discipline.
Jean-Christian Petitfils
Au cours du mois de janvier 1665, alors que d’Artagnan peinait sur la route enneigée de Pignerol, Colbert obtenait pour son frère, Edouard-François Colbert de Vandières, comte de Maulévrier, la charge de capitaine-lieutenant de la seconde compagnie des mousquetaires, jusque-là occupée par M. de Marsac (…) Jean-Baptiste Colbert n’éprouvait guère de doutes quant à l’avenir de son frère ; il le voyait à la tête des deux compagnies réunies.
Odile Bordaz
D’Artagnan n’était alors que sous-lieutenant de la première compagnie. Maulévrier allait-il donc avoir le pas sur lui ?
Charles Samaran
Le Roi ne le voulut pas. Il décida qu’Artagnan, qu’il comptait nommer prochainement capitaine-lieutenant à la place du Duc de Nevers, recevrait le commandement de la Compagnie des Grands Mousquetaires, comme s’il avait déjà ce grade de capitaine-lieutenant, ce qui revenait à attribuer à Artagnan le commandement sur l’ensemble des deux compagnies.
André Laffargue
En attendant la démission du neveu de Mazarin, on dissocia de la charge de capitaine-lieutenant la responsabilité effective de la compagnie que l’on confia expressément au sous-lieutenant. Dès le 16 janvier, Le Tellier se fit un plaisir d’expliquer cette nouvelle organisation à d’Artagnan qui peinait encore dans les neiges de Pignerol : « Je vous assure, lui disait-il en terminant sa lettre, qu’il ne vous arrivera jamais tant de bonne fortune que je vous en souhaite. »
Jean-Christian Petitfils
Cependant la cohabitation entre les deux compagnies, qui sont aussi appelées les mousquetaires noirs et les mousquetaires gris, n’est pas simple, Maulevrier et d’Artagnan ayant deux visions fort différentes de leur corps d’armée.
Les gentilshommes les plus en vue qui désiraient servir le roi s’engagèrent en grand nombre dans les rangs des mousquetaires noirs parce qu’ils étaient sous les ordres du frère d’un important personnage. D’Artagnan – qu’on se mette à sa place – laissa s’éveiller en lui plus qu’une pointe de jalousie. Il se rendait compte que son nouveau collègue n’avait de cesse de le ruiner à petit feu en équipant avec toujours plus de magnificence les hommes de sa troupe.
Jean-Christian Petitfils
Plus encore qu’auparavant, d’Artagnan s’efforça de tirer sa compagnie hors de pair. Il avait à lutter contre le riche Maulévrier qui, depuis son installation en grande pompe dans la cour du Vieux Louvre, s’était plu à mettre sur un pied magnifique les mousquetaires de la seconde compagnie. D’Artagnan dut dépenser à cette guerre d’amour propre une somme importante qu’il se fit rembourser d’ailleurs sur les fonds de l’Extraordinaire des guerres.
Charles Samaran
L’envie que M. de Maulévrier avait de me primer et de s’établir sur mes ruines dans l’esprit de Sa Majesté, fit qu’il inventa mille sortes de dépenses, auxquelles il crut que je ne pourrai résister, ni moi, ni les mousquetaires…Il voulut qu’elle (sa compagnie) eut des justaucorps dorés, qui coûtaient je ne sais combien d’argent ; et comme il n’était pas juste qu’il me damât le pion, je fis tout ce que je pus pour l’en empêcher.
Courtilz de Sandras
Mémoires de M. d’Artagnan
Une véritable compétition non seulement pour le luxe et la magnificence, mais aussi pour les préséances, s’était instaurée entre les deux compagnies et leurs chefs respectifs (…) D’Artagnan, de son côté, loin de s’avouer vaincu, prit sa revanche en formant dans sa propre compagnie des cavaliers d’élite, les meilleurs du royaume, riposte que Louis XIV apprécia vivement.
Odile Bordaz
Au printemps 1665, la France est alliée des Hollandais qui viennent d’entrer en guerre avec l’Angleterre. A ce titre, Louis XIV envoie un corps expéditionnaire qui comprend un important détachement de la Maison du Roi à laquelle appartiennent les mousquetaires.
C’est l’occasion, pour les deux compagnies, de cohabiter lors d’une opération militaire.
Malgré de nombreux problèmes d’indisciplines qui règnent au sein de l’armée française, la première compagnie a un comportement exemplaire et le roi en complimente d’Artagnan à plusieurs reprises.
« Monsieur d’Artagnan, j’ai reçu le rolle de ma compagnie avec beaucoup de satisfaction de voir qu’elle soit complète. Soyez toujours fort soigneux de la tenir en bon état, et ne manquez de lui faire faire l’exercice fort souvent pour rendre les nouveaux mousquetaires aussi adroits que les autres »
Lettres de Louis XIV à d’Artagnan
16 novembre 1665
« Je n’attendais pas moins de zèle de ma première compagnie de mousquetaires que la facilité avec laquelle j’apprends qu’elle s’est employée au transport des fascines de Loken. Cela me confirme de plus en plus dans la confiance que j’ai qu’elle ne trouvera jamais rien de pénible quand il s’agira de mon service. »
Lettres de Louis XIV à d’Artagnan
25 décembre 1665
Le roi se souciait de l’entente entre les deux compagnies. Lui qui connaissait bien la susceptibilité de d’Artagnan et les raisons qu’il avait de s’irriter, l’incitait à la modération et à la patience, lui laissant entrevoir les récompenses qu’il lui réservait :
« Je suis tout persuadé que ma première compagnie de mousquetaire a vécu dans l’ordre. Outre la créance que j’ai en ce que vous m’écrivez, toutes les lettres de l’armée me confirment la même chose et marquent aussi qu’il n’y en a point de plus ponctuelle au service. Il ne faut que persévérer dans cette bonne conduite pour faire que je sois toujours fort content de la compagnie et principalement de vous qui devez être assuré de la continuation des effets de ma bienveillance aux occasions qui s’offriront. »
Odile Bordaz
Et effectivement le roi montre sa bienveillance à l’égard de d’Artagnan, d’une part en le nommant Capitaine des petits chiens courant le chevreuil (charge dont il se démet assez vite) et surtout en le faisant succéder, au début de 1667, au Duc de Nevers, en tant que Capitaine-Lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, charge convoitée par de nombreux prétendants.
Les ministres appuyèrent leur candidat préféré. Colbert la voulait naturellement pour son frère afin de réunir en un seul commandement les deux compagnies. Il était en tout cas personnellement hostile à ce qu’on la confiât à d’Artagnan, dont il n’avait pas pardonné l’attitude trop indépendante lors du procès Fouquet. Ce fut pourtant à lui que le roi en fit cadeau.
Jean-Christian Petitfils
Le 22, le Roi avait fait assembler dans la Plaine d’Ouilles, les compagnies des Gardes du corps, avec la première des Mousquetaires, le Sieur d’Artagnan prit possession de la charge de Lieutenant de celle-ci, vacante par la démission qu’en avait faite le Duc de Nevers ; quelques autres officiers ayant aussi été établis, tant dans la dite compagnie qu’en celles des Gardes du Corps, d’une manière qui fait voir combien Sa Majesté sait considérer le mérite de ceux qu’Elle honore ainsi de son choix.
La Gazette de France
28 janvier 1667
Je vis M. d’Artagnan auquel le roi a donné la charge de lieutenant en chef des mousquetaires, sur la démission de M. de Nevers, nonobstant M. de Colbert qui n’aime pas M. d’Artagnan. Il me fit mille amitiés. La conduite du roi à son égard est surprenante, il le sait ami de Fouquet et ennemi de Colbert.
Olivier d’Ormesson
Journal
Devenu capitaine-lieutenant de la première compagnie des Mousquetaires à cheval servant la garde du roi, recevant ainsi une solde de neuf cents livres par mois (s’ajoutant à la pension de six mille livres par an accordée par le roi), d’Artagnan occupait l’une des plus belles charges du royaume, la plus belle selon Colbert. L’enfant de Castelmore était devenu un des seigneurs respectés et reconnus de la Cour. On donnait du « Monsieur le Comte » à l’envie à Charles de Batz de Castelmore qui trouvait la matérialisation de cette reconnaissance royale et étatique dans le titre désormais officiel de « Haut et puissant seigneur, Messire Charles de Castelmore, Comte d’Artagnan ».
Stéphane Beaumont
Il faut reconnaître que d’Artagnan savait se tirer brillamment des situations les plus délicates(…) Ce que le roi appréciait le plus en lui, outre ses qualités évidentes d’homme de guerre, c’était tout à la fois sa franchise – que leur grande différence d’âge autorisait – et sa fidélité à toute épreuve (…) Lui qui avait appris dès le plus jeune âge à se méfier de tout le monde, savait en effet qu’il pouvait compter totalement sur d’Artagnan, car celui-ci était prêt à donner sa vie pour son roi (…) Il est indispensable de prendre conscience de cet état d’esprit pour comprendre l’attitude de Louis XIV à l’égard de d’Artagnan et la brillante carrière de près d’un demi-siècle que le mousquetaire a effectuée, réussissant à triompher de tous les obstacles sans jamais connaître la moindre disgrâce.
Odile Bordaz
Peu de temps après, en mai, il était élevé au rang d’officier général, comme brigadier de cavalerie, grade avec lequel il allait partir en campagne.
Car, en ce mois de mai 1667 la guerre avait repris avec l’Espagne, Louis XIV s’étant saisi des Flandres en vertu du droit de Dévolution, nom qui devait être donnée à cette guerre.
Sous la conduite d’Artagnan les mousquetaires suivirent le Roi aux sièges de Lille, de Tournai et de Douai.
André Laffargue
Les grandes actions de guerre des deux compagnies de mousquetaires, enfin réunies par le roi, commençaient.